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Quelques mots sur l'auteur du site

Parisien depuis plus de vingt ans, mes attaches sont dauphinoises et hautes-alpines. Depuis toujours amateur de livres, j'ai commencé seulement depuis dix ans à me constituer une bibliothèque sur les Hautes-Alpes, le Dauphiné et la montagne. Commençant par des livres d'occasion, de peu de prix, j'ai affiné peu à peu mes goûts, au contact des beaux exemplaires, accompagné par des libraires. Devenu plus exigeant, j'ai de plus en plus recherché les beaux ouvrages, les exemplaires de bibliophilie. A côté de cela, je continue à collectionner les ouvrages divers et variés sur les Hautes-Alpes. Au delà des beaux livres, je recherche le texte, qu'il soit ancien ou récent. J'ai d'abord commencé par fréquenter les librairies spécialisées. Je citerais en premier lieu celle de Thierry Davin à Gap, qui fut mon initiateur à la bibliophilie haute-alpine. Ensuite, j'ai connu la si sympathique "bouquinerie" de François Gaspari à Grenoble, la Librairie des Alpes de Raymond Joffre, toujours à Grenoble. A Paris, je citerais plus particulièrement la librairie Guénégaud, la Librairie des Alpes, la librairie Valleriaux et la regrettée librairie de Mme Poursin. Mais, combien d'autres librairies m'ont donné l'occasion de découvrir des ouvrages sur mes thèmes préférés, même si leur spécialité était éloignée des miennes. Je voudrais aussi citer les ventes aux enchères, qui ont souvent été l'occasion d'acheter des ouvrages rares ou précieux. Ces dernières années, René Munari a organisé à Grenoble, quelques ventes très riches sur les Alpes, le Dauphiné, les Hautes-Alpes ou la montagne. Je rappellerais en particulier les deux ventes de la bibliothèque de Paul Cornillon, mon grand-oncle, où j'ai pu acheter quelques ouvrage auxquels je suis particulièrement attaché. Il faut aussi mentionner les ventes de la si riche bibliothèque d'André Dénier ou celle de René Remond. Là aussi, au delà de Grenoble, à Paris, Evreux, Tarbes, etc. les hasards des ventes m'ont permis de trouver quelques ouvrages pour compléter ma collection. Aujourd'hui, Internet est une occasion rêvée d'enrichir sa collection, même si j'hésite à acheter des ouvrages de prix par ce biais. En revanche, quelle chance de pouvoir trouver un ouvrage récent, mais rare et recherché. C'est aussi l'occasion de connaître de nouveaux libraires. Enfin, je ne finirais pas sans parler du charme des salons de livres anciens, souvent éprouvants, mais occasion inespérée de trouver de nouveaux livres : Champerret, le Salon du Livre ancien du Grand-Palais, le Salon du régionalisme alpin de Grenoble, le salon du livre de montagne de Passy, sont tous des lieux de chine et de recherches incomparables où l'on ressent ce plaisir si poignant de dénicher, dans un rayon, l'ouvrage ou l'exemplaire que l'on recherchait tant. Pour illustrer ma passion, deux photos, l'une me représentant dans ma bibliothèque et l'autre étant une vue partielle de ma collection.

En mars 2008, j'ai donné un interview au "Blog du Bibliophile". Vous pouvez y accéder en cliquant ici, mais j'en donne la transcription complète ci-dessous (j'ai fait juste quelques retouches de forme) :

Bonjour Jean-Marc, pourriez-vous nous parler un peu de vous et de votre bibliothèque?
Ingénieur, travaillant dans un grand groupe automobile, rien ne me prédisposait à la bibliophilie.
Je suis arrivé à la bibliophilie par l'amour de la lecture. Depuis toujours, je lis et j'achète les livres que je lis. Peu à peu, je suis passé à la bibliophilie, mais j'en parlerai un peu plus loin.
Ma bibliothèque est donc le reflet de mon rapport au livre. On y trouve tous les livres d'occasion que j'ai achetés lorsque j'étais étudiant, les livres que j'ai achetés depuis, avec le passage progressif à la bibliophilie. Mon attachement au livre est tel que, pour moi, ces livres de poche d'occasion à 1 franc que j'achetais lorsque j'étais étudiant dans le début des années 80 ont presque autant de prix sentimental que les beaux livres que j'ai acquis depuis.
Quelqu'un qui aurait la patience de regarder tous les livres que je possède pourrait dessiner mon portrait et reconstituer, comme un archéologue, les différentes phases par lesquelles je suis passé au cours de ma courte vie de lecteur et même ma vie tout court, puisqu'il n'est pas de préoccupations ou d'intérêts personnels qui ne se soient un jour concrétisés dans un livre. Ce sont eux qui m'ont permis de découvrir la littérature et l'histoire, mes deux passions de lecteur. On y trouverait aussi un rayon de livres en espagnol, souvenir de mes quelques années en Espagne, ou des livres sur les Etats-Unis, ma destination préférée de voyage, qui ne s'est pas transformée en passion bibliophilique pour ce pays.
J'ai eu la chance il y a quelques années, avant le boom immobilier, de pouvoir acheter le studio voisin de mon appartement pour créer un pièce de plus. Je peux donc consacrer une pièce entière à ma bibliothèque, ce qui me permet de conserver mes livres dans de bonnes conditions de lumière et de température. Mais les livres envahissent mon appartement et j'ai maintenant un vrai problème de place. Et je ne parle pas de ceux que j'ai dû remiser dans la cave.

Depuis quand la passion de la bibliophilie s'est-elle emparée de vous? Comment vivez-vous votre bibliophilie?
Je suis arrivé à la bibliophilie par deux cheminements personnels. Le premier est celui dont j'ai parlé, l'amour de la littérature, de l'histoire, qui s'est concrétisé dans le livre, sous toutes ses formes, même les plus modestes. Le deuxième est un attachement aux Hautes-Alpes, à la montagne.
Lyonnais d'origine, parisien d'adoption depuis plus de vingt ans, je reste profondément attaché aux Hautes-Alpes, à Briançon plus particulièrement. Ma grand-mère et ma mère en sont originaires. Une maison de famille nous attache à ce pays où j'ai passé mes vacances depuis que je suis enfant. Cet attachement au pays et le goût de l'histoire m'ont amené à lire tout ce qui avait été écrit sur ce petit coin de pays. Peu à peu, avançant dans ma découverte de cette histoire régionale, je ne pouvais qu'en venir à tous les ouvrages anciens qui avaient été écrits sur cette région. Mais cette démarche restait incertaine. Il a fallu la rencontre avec un libraire ancien de Gap pour faire le saut vers la bibliophilie. Ce libraire, qui n'est plus en activité, m'a fait découvrir la bibliophilie, en me "décomplexant" vis-à-vis d'un monde qui me paraissait alors ésotérique et exclusif. Et par son âge et par son approche sans affectation de la bibliophilie, c'était le bon passeur pour me faire aller d'un amour du livre, un peu brouillon, à une approche plus exigeante qui est, me semble-t-il, le propre de la bibliophilie. En effet, dans le domaine du régionalisme, on peut toujours se contenter d'acheter des petites plaquettes en mauvaise état, pourvu que le contenu y soit. La bibliophilie consiste à essayer de trouver la même plaquette dans une belle condition, avec, pourquoi pas, un bel envoi ou quelques documents qui la complètent utilement. C'est toute la différence entre l'amour du livre, comme simple texte, et l'amour du bel objet livre, qui représente la bibliophilie.
Après ce premier contact, ce sont les rencontres avec de nombreux libraires qui m'ont permis peu à peu d'affiner et d'assurer mon goût. Ces contacts sont indispensables. A quelqu'un de jeune qui voudrait entrer en bibliophilie aujourd'hui en n'utilisant qu'Internet, je pense qu'il lui manquerait ce quelque chose qui ne se transmet que dans les échanges, le dialogue ou la confrontation.
Pour finir, car je pourrais parler encore longtemps de tout ce qui m'a fait avancer dans ma découvert de cette passion, je citerai un livre qui a eu une très grande influence sur moi : "Le Manuel de Bibliophilie", de Christian Galantaris. Cela reste un des plus beaux textes, particulièrement bien écrit, sur la bibliophilie. Le dictionnaire qui le complète permet d'acquérir ces quelques éléments de base de la culture bibliophilique qui sont comme un passeport pour pénétrer ce monde qui est en même temps assez fermé mais aussi assez ouvert si on veille à utiliser la bonne clef.

Quels sont vos domaines de prédilection, ou votre approche est-elle éclectique et vous fonctionnez au coup de coeur?
Le cœur de ma bibliothèque est constitué des ouvrages sur les Hautes-Alpes. On y trouve des exemplaires de bibliophilie, mais aussi beaucoup d'ouvrages de documentation et, bien entendu, les ouvrages récents qui méritent d'être gardés pour le futur. Il s'agit donc d'une démarche systématique et ordonnée. Comme il n'existait pas de bibliographie sur ce département, je l'ai créée. Je pensais trouver quelques centaines d'ouvrages et j'en ai déjà référencé plus de 2800, en incluant évidemment toutes les plaquettes et tirés à part, qui sont incontournables dans une bibliothèque régionale.
La bibliophilie est pour moi indissociable de l'érudition et de la recherche documentaire. Ce n'est que comme cela que je peux être assuré d'identifier tous les ouvrages susceptibles de m'intéresser. En effet, parfois, certains textes sont cachés dans des ouvrages où on ne penserait pas les trouver. Sans cela, je n'aurais peut-être jamais su que le livre de J. Forbes, sur la Norvège : "Norway and its glaciers", contient une texte qui est une des premières descriptions du massif des Ecrins, avec une lithographie qui est la première représentation de ce sommet.
A partir de ce noyau, j'ai étendu ma recherche au Dauphiné, autour de quelques thèmes : histoire du Dauphiné, Grenoble, protestantisme, "patois", etc. Cela me permet d'avoir une démarche plus bibliophilique. Comme les Hautes-Alpes est un département pauvre, sans grandes familles, ni châteaux, il est rare de trouver des exemplaires en très bonne condition ou de belle provenance. S'intéresser au Dauphiné le permet. De plus, cela me permet de remonter plus loin dans le temps. Une bibliothèque sur les Hautes-Alpes contient essentiellement des livres des XIXe et XXe siècles, car il y a très peu de livres parus avant cette date. Une bibliothèque sur le Dauphiné permet de remonter aux XVIIe et XVIIIe siècles, voire au XVIe, mais cette région est moins riche que d'autres à cet égard.
J'ai aussi quelques ouvrages généraux sur les Alpes et la montagne, mais de façon moins systématique. Dans ce domaine, j'ai une démarche plus éclectique.
Tous les livres que j'achète font l'objet d'un fiche, que je complète avec tous les renseignements que je peux trouver sur l'ouvrage. Je me constitue ainsi un corpus de documentation qui m'a amené, en octobre 2005, à créer un site, www.bibliotheque-dauphinoise.com, sur lequel je décris des ouvrages sur les Hautes-Alpes et le Dauphiné. C'est aussi pour faire partager ma passion pour cette région et ses livres. Ce site devait correspondre à un besoin car j'ai à peu près 1500 visites par mois et j'ai déjà eu de nombreux contacts, dont certains très intéressants. Ce site est d'ailleurs doublé d'un blog, dans lequel je donne l'actualité de mon site : www.bibliotheque-dauphinoise.blogspot.com
A titre d'anecdote, comme je suis aussi passionné de généalogie, j'ai trouvé dans ma parenté un auteur d'ouvrages de philosophie et de mathématiques, le père Para du Phanjas (1724-1797) et un libraire de Lons-le-Saunier, Joseph Escalle, qui a été un éditeur assez actif dans la première moitié du XIXe siècle. Je collectionne ainsi les ouvrages de cet auteur et de ce libraire. Ils n'ont, en apparence, aucun rapport avec le reste de ma bibliothèque, mais, peu importe, car je sais ce qui les lie aux autres.
Pour finir, j'ai une autre bibliothèque, plus personnelle, autour de quelques auteurs que j'aime ou qui comptent pour moi. C'est le hasard des trouvailles, essentiellement dans les salons, qui me fait acheter de beaux exemplaires des textes que j'aime. Ce n'est pas une démarche construite comme celle de ma bibliothèque régionale.

Où achetez vous vos livres.? Internet, salons, libraires?
J'achète essentiellement chez les libraires. Sur un domaine précis comme le mien, il y a quelques libraires spécialisés qui restent incontournables. Il est même nécessaire de les connaître, car, pour approfondir la connaissance de ce domaine, l'échange et le partage d'informations sont indispensables. Je fréquente aussi beaucoup les salons. C'est l'occasion unique de voir beaucoup de livres, d'enrichir sa connaissance, de former son goût au contact des beaux exemplaires, de se bâtir son échelle de valeur des prix et, aussi, l'occasion de connaître de nouveaux libraires. Sur certains salons, j'ai eu des échanges enrichissants (au passage, j'en profite pour dire que je ne partage pas la méfiance, voir la défiance, de certains vis-à-vis des libraires). Je fréquente évidemment deux salons plus particulièrement consacrés à mon thème : Le salon du Livre de Montagne, de Passy (Haute-Savoie) qui est devenu le rendez-vous incontournable des amateurs du livre de montagne, ancien et récent et le Salon du Régionalisme alpin de Grenoble.
Depuis quelques années, j'achète en salle de ventes. J'ai débuté lors de quelques ventes "historiques" à Grenoble de bibliothèques dauphinoises, dans le début des années 2000. C'est l'occasion de voir passer des ouvrages rares, qui ressortent sur le marché à ce moment là. Malheureusement, la lutte est féroce et les prix très soutenus. Lors de ces ventes, j'ai acheté des ouvrages que je n'ai vus qu'à cette occasion. Sinon, toutes les semaines, je parcours l'ensemble des ventes sur la Gazette de Drouot, puis sur Internet. Mon plus grand plaisir est de dénicher, au milieu d'une vente, un ouvrage isolé que je recherche. Récemment, dans une liste de 600 livres, au milieu de livres de cuisine et autres ouvrages divers et variés, il y avait une histoire manuscrite inédite de la ville de Gap. Je suis allé à Drouot, je l'ai eu à bon prix, sans bataille d'enchères. Je n'ose pas imaginer la bataille lors d'une vente à Grenoble ! Cet exemple est le plus marquant, mais j'ai souvent eu de telles occasions, en particulier dans des ventes en province. Malheureusement, mon emploi du temps ne me permet guère d'aller à Drouot. Je dépose des ordres et je n'ai pas eu de trop mauvaises surprises. En plus, j'aime beaucoup l'ambiance des ventes. C'est unique, et un peu stressant quand vous convoitez un ouvrage !
J'achète peu sur Internet. Ça a surtout été l'occasion de connaître de nouveaux libraires. Quant à ebay, je suis régulièrement, j'y ai acheté des "petites" choses, qui sont souvent à des prix très intéressants par rapport à la librairie (je pense à ces petites plaquettes que l'on trouve à 10 € sur ebay et que certains libraires vous vendent 50 € ou même 100). Pour les ouvrages plus recherchés, je n'ai jamais trouvé de choses particulièrement intéressantes et les prix sont alignés sur le marché.

Quel est le ou les livres qui vous font rêver? Et les livres que vous possédez déjà et qui vous sont particulièrement chers?
Il y a les livres que je désire, car je sais qu'ils existent, et ceux dont je rêve. Ceux que je désire sont ces quelques ouvrages introuvables : Les Essais, d'Antoine Froment, premier ouvrage sur Briançon paru en 1639, ou L'Histoire de la glorieuse rentrée des Vaudois dans leurs vallées, du pasteur Henri Arnaud, paru en 1710. Je sais qu'il en existe des exemplaires. J'espère en trouver un jour. Les livres dont je rêve n'existent peut-être pas : ce serait un exemplaire de l'Histoire des Haute-Alpes, du baron Ladoucette (1848), exemplaire personnel de l'auteur qui l'aurait fait relier par Bozérian, avec ses armes sur les plats et qu'il aurait truffé de documents et de notes en vue d'une quatrième édition, que la mort l'aurait empêché de publier. Ce serait une Histoire du Diocèse d'Embrun aux armes du dernier archevêque d'Embrun. Là dessus, je pourrais laisser courir mon imagination, pour décrire ces hypothétiques exemplaires.
J'ai souvent retourné la deuxième question en tous sens. Je n'arrive pas à choisir les livres qui me sont particulièrement chers. Autrement dit, ils me sont tous chers. J'ai une forme d'attachement très irrationnel à tous les livres que je possède. C'est probablement pour cela que je ne suis pas encore arrivé à me séparer d'un seul ouvrage, alors que j'ai quelques doublons. J'en profite pour dire que j'aime aussi bien les beaux exemplaires, bien reliés, que les quelques ouvrages de qualité médiocre, imprimés sur du mauvais papier par des imprimeurs locaux malhabiles, brochés, qui sont très courants dans le régionalisme. Si je peux m'exprimer ainsi, il en émane une épaisseur humaine, directement sortie des épreuves qu'ils ont dû traverser pour arriver jusqu'à nous. J'aime autant la Notice sur la décadence du canton de Saint-Etienne-en-Dévoluy, de J.-P. Collin, imprimée sur du mauvais papier, mais rarissime, que les Ephémérides des Hautes-Alpes, reliées par Gruel, aux armes.

Vous savez que les lecteurs du blog aiment les histoires, auriez-vous une anecdote à nous raconter, sur une trouvaille, un livre, autre chose qui touche à la bibliophilie?
Malgré Internet, les catalogues, les listes, il faut chiner et encore chiner. Il y a quelques années, au salon de Saint-Sulpice, sur un stand qui avait un minuscule rayon de régionalisme (peut-être 50 cm), car ce n'était pas sa spécialité, j'ai trouvé la perle rare. J'ai regardé par acquis de conscience, car dans ce cas, on y trouve toujours la même chose. Miracle ! j'y ai déniché un petit ouvrage rarissime : Ephémérides des Hautes-Alpes, de l'abbé Gaillaud, la première édition de 1864, dans une reliure en plein maroquin de Gruel, aux armes du marquis de la Mazelière. Une telle trouvaille est inespérée.
Autre trouvaille. J'ai acheté il y a quelques années le Dictionnaire biographique des Hautes-Alpes de l'abbé Allemand (1910). L'exemplaire comportait un ex-libris manuscrit, avec la signature du curé de Chorges. Quelques années plus tard, mes parents m'ont donné une copie du sermon prononcé lors du mariage de mes grands-parents à Briançon. La signature était la même. Ainsi, ce livre appartenait au curé qui avait marié mes grands-parents. Cela peut paraître anecdotique, mais cela donne une valeur "sentimentale" à l'ouvrage.

J'ai choisi une image emblématique pour ma "Bibliothèque Dauphinoise". C'est une gravure sur bois de Jean Chièze (1898-1975) qui illustre la dernière couverture de l'Almanach du Dauphiné, 1937, publié par la Société des Ecrivains Dauphinois. Elle est très représentative de cette association de l'emblème traditionnel de la Province, le Dauphin, ici représenté dans le blason du Dauphiné, avec la Meije qui devient la nouvelle figure tutélaire et emblématique du Dauphiné.

Un article d'Yves Devaux a été consacré à ma bibliothèque dans le n° 280 d'Arts & Métiers du livre, de septembre-octobre 2010.


Ci-dessous, l'introduction :


En conclusion et pour appeler l'indulgence des lecteurs sur ce site, je rapporterais ces quelques mots de Nicolas Chorier dans l'avertissement Au lecteur au début du premier tome de son Histoire du Dauphiné, Grenoble, 1661 : "En effet, il m'a esté rarement possible d'estre tout à ce travail, ma fortune m'ayant attaché à une profession où un homme peut difficilement se partager à d'autres Estudes. Je n'ay pû luy donner que les heures dont les Plaidoyez, & les Advertissemens m'ont laissé la liberté de disposer". Pour paraphraser Nicolas Chorier lorsque il ajoute : "De sorte que je ne pretens pas qu'un mediocre Advocat soit devenu, avec si peu d'application, un excellent Historien", je pourrais dire : "De sorte que je ne prétends pas qu'un Ingénieur soir devenu, avec si peu d'application, un excellent Bibliophile dauphinois".

Jean-Marc Barféty