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Daniel Baud-Bovy
Illustrations par Ernest Hareux.

La Meije et les Écrins.

Description de l'exemplaire  (Voir : Notes sur la description des ouvrages)

Grenoble, Éditeurs : A. Gratier & J. Rey, s.d. (1907)
In-4° (317r x 235 mm), 119-[3] pp.
50 illustrations et 25 planches pleine page en couleurs dans le texte, couverture illustrée en couleurs.
La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy : couverture La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy : titre La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy : reliure
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Notes sur l'exemplaire

Demi-maroquin brun à coins, dos à 5 nerfs.
Couvertures conservées.

Notes sur l'ouvrage

Récits d'ascensions aux Écrins et à la Meije, évocation des Alpes dauphinoises et du monde des grandes ascensions alpines, illustrés par Ernest Hareux.

Partis de Grenoble, l'auteur, avec ses compagnons d'alpinisme, rejoignent la Bérarde d'où ils ascensionnent les Écrins, par le refuge du Carrelet, selon l'itinéraire de la traversée des Écrins. Après avoir atteint le sommet, ils redescendent sur la Bérarde par le col des Écrins. Ils font ensuite l'ascension de la Meije, poursuivant par les arêtes de la Meije et redescendant sur La Grave, selon l'itinéraire classique. Ils rejoignent ensuite Grenoble. Ce récit, écrit selon les usages habituels des descriptions d'excursions et d'ascensions à l'époque, comme on en trouve beaucoup dans les Bulletins du Club Alpin Français, est particulièrement bien illustré par les dessins d'Ernest Hareux.

L'ouvrage est imprimé sur un papier glacé gris. Le titre annonce : "50 vignettes et 25 planches hors texte en couleurs". On retrouve les 50 vignettes dans le texte, avec des tailles très variables. En revanche, contrairement à ce qu'annonce la page de titre, les planches en couleurs sont incluses dans la pagination. La première se présente comme une page normale, avec une seule illustration : "La Meije et les Écrins", vus depuis la Tête de la Maye. Les 24 autres planches sont des feuilles en papier fort gris, montées sur onglets, portant l'illustration en couleurs imprimée sur un feuillet indépendant collé ensuite par le haut au centre de la page, le tout complété d'une légende. La photo suivante donne un exemple de la mise en page avec les vignettes dans le texte et la planche :

La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy : mise en page
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Les 24 illustrations sont :

La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy
Le Clapier de St-Christophe en Oisans
 
La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy
Le Plan du Lac
 
La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy
Route de St-Christophe et le Vénéon
 
La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy
Le dernier tournant
près St-Christophe et les Fétoules
 
La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy
Le village de St-Christophe
 
La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy
Le pont à l'entrée de la Bérarde
 
La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy
Le village de la Bérarde
 
La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy
La Romanche(*)
et les maisons de la Bérarde
 (Effet de nuit)
 
La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy
Au refuge du Carrelet
 
La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy
Campement improvisé des Écrins
 
La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy
Le sommet des Écrins
 
La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy
La moraine de Bonne-Pierre
et le Col des Écrins
 
La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy
Le village de la Bérarde
et la Tête de la Maye
La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy
La Meije
 
La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy
Le départ de la caravane
pour l'ascension de la Meije
La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy
La vallée des Etançons
 
 
La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy
Un passage difficile, le Dos d'Ane
 
La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy
Arrivée au Glacier carré
 
La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy
Passage du Cheval Rouge
 
La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy
Le Doigt de Dieu
ou Pic Central de la Meije
 
La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy
Sur les arêtes de la Meije
 
La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy
La Meije (vue du Chazelet)
 
La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy
La Grave
 
La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy
Route de la Grave au Lautaret
 
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(*) : la légende est erronée. Il s'agit évidemment du Torrent des Étançons, et non de la Romanche.

Tirage (pour l'édition française) : 606 exemplaires
- 6 exemplaires d'auteur
- 50 exemplaires avec une double suite de gravures, numérotés de 1 à 50, imprimés au nom des souscripteurs.
- 550 exemplaires numérotés de 51 à 600.
Cet exemplaire est le n° 579.

Les 24 planches ont été rassemblées séparément sous une couverture formant chemise, portant le titre : Les Maîtres de la Montagne. La Meije et les Écrins. 24 gravures en couleurs, par E. Hareux, Grenoble, A. Gratier & J. Rey, Éditeurs (voir notice).

Les gravures ont été aussi utilisées pour illustrer la couverture de Grenoble, capitale des Alpes françaises, d'Henri Ferrand, paru chez le même éditeur en 1911. Les gravures utilisées sont différentes selon les exemplaires.

Quelques éléments sur la publication de l'ouvrage

L'ouvrage a été annoncé par un prospectus :

La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy : prospectus
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Dans La Montagne, volume III, 1907, on trouve cette note parmi les Nouvelles bibliographiques (p. 39) :
« Nous avons annoncé en son temps la mise en souscription, au prix de 50 fr., de l'important ouvrage La Meidje et les Écrins par Baud-Bovy, avec illustrations en couleurs par Hareux. A notre récent passage à Grenoble nous avons pu voir les premières épreuves en couleur de cette belle publication : les éditeurs, MM. Gratier et Rey, avaient, à l'occasion des fêtes de fin d'année [1906], organisé chez eux une exposition des études et des tableaux du peintre Hareux qui ont servi de maquette; la comparaison était particulièrement intéressante. Les tableaux du maître, bien que toujours variés d'allure, sont toujours très soignés comme harmonie générale et cet enveloppement n'est pas pour nuire à la traduction en trichromie : nous avons précisément constatés la fidélité des reproductions. L'ouvrage est presque terminé et il apparaît que la souscription sera close le 1er Mars [1907] prochain. »

En fin d'année, dans cette même revue, Maurice Paillon annonce la parution dans la même rubrique (pp. 580-518) :
« Cet ouvrage est le fruit d'une triple collaboration, celle de l'auteur du texte, celle de l'illustrateur et, disons-le aussi, celle de l'éditeur qui a présidé à la présentation du livre. Tous sont à louer, car l'œuvre qu'ils apportent au public vaut largement les espèces sonnantes qu'ils réclament comme fruit de leur long labeur : quatre années passées à concevoir, à faire et à parfaire. »
« Essayons d'analyser 1'œuvre de Hareux, car c'est toute une œuvre que le peintre a donnée là, 75 tableaux tous pris sur nature, parfois avec les difficultés considérables qu'il y a à peindre au cours d'ascensions dangereuses, tous poussés sur place avec la conscience qui a fait une partie de la réputation du maître. Hareux a un talent très souple. Travaillant ses études dans les altitudes mêmes, observant soigneusement les changements rapides des colorations de la Montagne, entreprenant plusieurs tableaux et s'y mettant suivant les heures du jour et leur rendement particuliers, il a trouve des notations très variées. »
« Les livres d'images ont souvent un texte peu soigné. Pourquoi ? Peut-être parce que l'éditeur ne veut point faire le nécessaire, ses sacrifices étant réservés à l'illustration, peut-être aussi parce que l'auteur se dégoûte de travailler un texte qui sera morcelé, mosaïqué au besoin de l'image. Ici ce ne fut point le cas : Baud-Bovy nous a déjà fourni la preuve qu'il sait sentir et rendre, qu'il sait décrire le paysage et dire l'anecdote. »

Ces deux extraits de La Montagne permettent de situer sans ambiguïté la parution de l'ouvrage au cours de l'année 1907.

Qaunt au tableau promis dans le prospectus, une notule de la  Revue alpine, 1908 (p. 129) annonce : « Le tableau de Hareux, offert aux souscripteurs, a été tiré au sort par les soins de la Société des Peintres de Montagne qui l'a exposé à Paris. C'est un amateur de Grenoble, M. Gonnet, heureux possesseur du numéro 593, auquel est échue cette œuvre magistrale : La Bérarde et le Torrent des Etançons. »

Les éditions Slatkine de Genève ont donné une belle réédition, qui met particulièrement en valeur les illustrations d'Ernest Hareux. Ils n'ont pas repris la couleur grise du papier de l'édition originale :

Slatkine, Genève, 1994, in-4° (325 x 242 mm), 119 pp.
Reliure de l'éditeur pleine toile grise, premier plat illustré d'une reproduction en couleurs, jaquette plastique.
BNF : Fol-D4-Mon-493
La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy : réédition Slatkine
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Ernest Hareux, illustrateur de l'ouvrage
(vignette de fin)


La Meije et les Ecrins, Baud-Bovy : Ernest Hareux

Commentaire personnel

Un seul mot : superbe ouvrage, indispensable.

Références  (Voir : Liste des sources et références)

Notices biographiques sur Wikipedia :
Ernest Hareux
Daniel Baud-Bovy
On trouve une notice plus complète dans le Dictionnaire historique suissehls-dhs-dss.ch

Guillemin : 8012, avec la date [1907]
Petite Revue des Bibliophiles Dauphinois (Tome II, n° 6), bibliographie : p. 56, qui donne 1908.
ACL : donne 1907.
Perret : 300 : "Superbe ouvrage illustré, rare et très recherché, sans doute le plus beau livre publié sur la Meije et les Ecrins. La réimpression moderne, soignée, n'est pas à négliger".
BNF : absent (5 exemplaires au CCFr : Bibliothèque Forney-Paris, BMG, Chambéry–BM, Lyon–BM et Guéret–BM).