BIBLIOTHÈQUE DAUPHINOISE

Achille Escudié

Les Arêtes de la Meije

Description de l'exemplaire  (Voir : Notes sur la description des ouvrages)

S.l.n.n. (l'auteur), 1930, in-4° (266 x 201 mm) [16]-52-[4] pp., en feuilles (9 cahiers de 2 feuillets pliés formant 8 pages), sous chemise à couverture rempliée, 2 feuillets blancs pliés formant 2 fois 4 pages en début et fin d'ouvrage. Double emboîtage. Illustrations dans le texte, en couleurs dans les deux premiers cahiers, couverture illustrée.
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Notes sur l'ouvrage

Ouvrage illustré de bibliophilie autour du récit d'une ascension de la Meije en 1895.

Les 16 premières pages non chiffrées contiennent :
- Indication : « Extrait de l'Annuaire du "Club Alpin Français" 23^e volume. - 1896. »  (p. [1]).
- Faux titre (p. [3]).
- Justification (p. [4]), avec reproduction de l'Edelweiss qui orne en filigrane les exemplaires sur vélin de Montval.
- Hommage de l'auteur : "Au Club Alpin Français, l'Hommage de ma Reconnaissance  A. E." (p. [5]).
- Titre (p. [7]), avec une vignette en couleurs représentant une fleur.
- Page d'hommage à la montagne et au Club Alpin Français avec un bandeau en couleurs et doré représentant les insignes du CAF et deux devises avec lettrines dorées (p. [9])
- Préface du Dr Siraud, Président de la Section Lyonnais du Club Alpin Français, datée d'avril 1930 (pp. [11-15]). Il rend hommage à Achille Escudié, à la qualité de son récit et au goût très sûr de cet ouvrage de bibliophilie. Une vignette en tête en couleurs, représentant des fleurs, et un cul-de-lamp gravé. Cette première partie contient au total 5 illustrations.

Justification	Hommages	Vignette de la préface	Cul-de-lampe de la préface
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Justification : Edité aux dépens de l'auteur et pour ses amis :
Tirage : 90 exemplaires :
- 5 exemplaires sur Japon impérial, avec les suites sur Japon nacré, numérotés de I à V
- 25 exemplaires sur Japon impérial, marqués de A à Z.
- 20 exemplaires sur Rives, numérotés de 1 à 20
- 40 exemplaires sur Vélin de Montval, numérotés de 21 à 60
Cet exemplaire est sur Japon impérial, marqué « O ».

L'ouvrage se poursuit avec le récit par Achille Escudié d'une traversée des arêtes de la Meije, après une ascension du Grand-Pic, durant l'été 1895 (pp. 1-52 et [53]). Le récit proprement dit de l'ascension est précédé de quelques péripéties : tentatives avortées à cause du temps et ascension de l'Aiguille méridionale d'Arves. Le texte est découpé en trois chapitres. Il a paru auparavant dans l'Annuaire du Club Alpin Français, 1896, pp. 19-45, sous le même titre Les arêtes de la Meije, avec une photographie en noir et blanc pleine page dans le texte, signé : Achille Escudié, Membre du Club Alpin Français (Section de Lyon).

Cette partie est illustrée :

Dessins de Jeanès, gravés par Georges Beltrand :
- 5 dessins pleine page, dont 4 sont des images de la Meije et le cinquième un alpiniste en action.
- 5 dessins dans le texte, dont un termine l'ouvrage. Ce sont toutes des scènes de montagne, dont 3 images de la Meije et une vue de la Bérarde.

Dessins en pleine page
Dessins dans le texte
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Le texte est orné de vignettes et culs-de lampe de Libis, gravés sur bois par Georges Beltrand
- 3 vignettes de tête de chapitre,
- 2 culs-de-lampe.
- 4 grandes vignettes dans le texte, dont une belle représentation de la Meije et la reproduction d'une plaque commémorative de la première ascension.

Grandes vignettes
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L'ouvrage se termine par l'achevé d'imprimer (p. [55]), du 31 mai 1930, illustré d'un dessin.

Achevé d'imprimer

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La couverture est illustrée d'un dessin au trait représentant la Meije.

Le total des illustrations, couverture incluse, est donc de 26, dont 3 en couleurs et 5 en pleine page.

Pas de renseignement sur Achille Escudié, sinon qu'il était membre du Club Alpin Français (Section de Lyon). Perret signale un extrait de La Montagne, 1900 : Les Aiguilles dorées (n° 1522). Selon la préface, en 1930, il était "au soir de la vie". Il était peut-être médecin.

Libis est probablement l'affichiste suisse Herbert Libiszewski, dit Libis (1897 - 1985).

Jeanès est probablement Sigismond Jean-Ernest Jeanès (1863-après 1935), seul peintre de cette époque que l'on trouve. Une de ses oeuvres se trouve au musée d'Orsay.

Georges Beltrand était un graveur sur bois très actif, qui a participé à de nombreux ouvrages contemporains à celui-ci. Il avait deux frères graveurs, Camille, né en 1877 et Jacques (1874-1977), avec lesquels il collabora souvent (BNF).

L'ouvrage a été imprimé par Pierre Bouchet, à Boulogne. On trouve 4 livres imprimés par ses soins à la BNF, dans la même période.

Commentaire personnel

Une rareté, témoin d'une époque où les amateurs n'hésitaient pas à se faire éditeur d'ouvrages bibliophiliques pour se faire plaisir. On imagine Achille Escudié, à la fin de sa vie, fortune faite, se faire un petit plaisir personnel en immortalisant une page mémorable de sa vie, son ascension des arêtes de la Meije. Rassemblant un graveur, des illustrateurs, des artisans du livre, il met tout son soin à faire un bel objet, bien illustré, ne choisissant que des papiers de qualité et offrant à ses proches ce souvenir de leur parent et ami, au soir de sa vie.

Références  (Voir : Liste des sources et références)

Perret : 1523 : « Bel ouvrage sur la Meije, bien illustré. Rare et recherché ».
BNF et CCFr : absent