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PAGE THÉMATIQUE : Exploration du Haut-Dauphiné (Oisans/Ecrins)

Découverte du Haut-Dauphiné :
topographie et exploration du massif des Ecrins

La description précise du massif des Écrins, de l'Oisans et, plus généralement du Haut-Dauphiné, s'est faite peu à peu, à travers quelques ouvrages de base qui ont permis de fixer la topographie du massif de façon plus précise dans la deuxième moitié du XIXe siècle.  Basée sur les ouvrages que je possède et que je décris sur ce site, cette page se propose de brosser rapidement un panorama de l'histoire de cette découverte. Par la nature même de ma démarche, ce panorama est nécessairement incomplet.

En préambule, une précision sur les termes. La dénomination "Massif des Écrins" s'est imposée très tard. Il a fallu attendre la création du Parc National des Écrins pour qu'elle entre vraiment dans les usages. On trouvait couramment Haut-Dauphiné (par exemple, le Guide du Haut-Dauphiné, de 1887), Oisans, avec une extension qui allait bien au-delà de la limite historique de ce mandement, voire massif du Pelvoux. Le terme de Haut-Dauphiné est nettement plus large que le seul massif des Écrins, car il correspond à toute la partie montagneuse de la province, soit l'Oisans, le massif des Écrins lui-même, le Briançonnais, le Queyras et les confins de ces régions. Autrement dit, cela correspond à la partie nord des Hautes-Alpes et de l'Isère.


Comparativement à la Suisse ou à la Savoie, la description précise de ces régions a été tardive. Les touristes et les savants n'ont pas été les premiers. Ils ont été précédés par les militaires, qui furent les premiers à s'intéresser à cette région frontalière, pour d'évidentes raisons stratégiques. Les premiers travaux sont des mémoires rédigés au cours du XVIIIe siècle, à l'usage des troupes alpines. Le premier ouvrage qui donne une description topographique précise du Haut-Dauphiné est celui publié sous le nom du marquis de Pezay, en 1793 : Noms, situation et détails des vallées de la France le long des grandes Alpes dans le Dauphiné et la Provence..... Malgré le titre très général, il est essentiellement consacré au Haut-Dauphiné. Il est le premier à citer la Meije ("L'Aiguille du  Midy") ou les Écrins ("Montagne d'Oursine") et à donner des descriptions précises, avec la toponymie,  de la vallée de la Bérarde ou de la Vallouise. Une nouvelle édition en a été donnée en 1894 par Henry Duhamel, avec un glossaire très utile des appellations modernes et de celles utilisées par Pezay : Noms, situation et détails des vallées de la France....

Quelques années plus tard, paraissent les Mémoires militaires sur les frontières de la France, du Piémont et de la Savoie depuis l'embouchure du Var jusqu'au lac de Genève, par Pierre Joseph de Bourcet (2 éditions : Berlin, 1801 et Paris et Strasbourg : an X), illustrés d'une carte. Le premier mémoire, qui est en fait un mémoire de l'ingénieur-géographe La Blottière (1673-1739), est une description précise de toutes les Alpes et, en particulier, du Haut-Dauphiné.

Les autres mémoires des militaires du XVIIIe siècle n'ont été publiés qu'à la fin du XIXe siècle, comme documents historiques :
- Voyage d'inspection de la frontière des Alpes en 1752 par le Marquis de Paulmy, par Henry Duhamel
- La topographie militaire de la frontière des Alpes, par M. de Montannel, qui inclut une Notice historique sur les travaux de topographie relatifs aux Alpes franco-italiennes (pp. V-LII) très intéressante et utile pour connaître l'histoire de la cartographie du Haut-Dauphiné.
Guerre offensive et défensive de la France contre le Piémont et du Piémont contre la France. Mémoire militaire par d'Aguiton, par Bourcet, publié par Xavier Roux.

Le complément indispensable de ces différents mémoires est évidemment la Carte géométrique du Haut-Dauphiné, levée sous la direction de Pierre-Joseph de Bourcet entre 1749 et 1754 et publiée en 1758. L'ouvrage de Pezay en est le complément littéral, ainsi que le premier mémoire de Bourcet.


Au delà de ces travaux, destinés à un public particulier et donc souvent confidentiels, la région n'apparaît pas dans la littérature. J'exclus évidemment les ouvrages historiques ou locaux qui parlent de la région sans presque jamais faire référence à ses montagnes, ses glaciers, ses sommets.

Le premier texte littéraire évoquant le Briançonnais et la route de Briançon à Grenoble par le Lautaret se trouve dans l'Almanach des Muses de 1786. C'est un long poème de Mme Laugier de Grandchamp : Description de la Route de Briançon à Grenoble, par le mont de Lautaret, le mont de l'An & l'Oisan. Il n'est cité ici qu'à titre de curiosité. On verra tout de même que cette personne a enfin vu les montagnes qui entourent le Lautaret, à la différence de ses contemporains. On peut y voir la première évocation littéraire de La Meije.

Il existe une description contemporaine de la route de Grenoble au Galibier, en passant par Vizille, Bourg d'Oisans, La Grave et le Lautaret, écrite par Colaud de la Salcette en 1784 et publiée seulement en 1888 par A. Masimbert. La démarche de Colaud de La Salcette est déjà celle d'un touriste, au sens que l'on donnait alors à ce terme. Il fait preuve d'une véritable curiosité pour les montagnes qu'il voit, avec un intérêt particulier pour les glaciers. Malheureusement, ce n'était pas un scientifique et l'observation n'a pas été poussée très loin. Cependant, ce récit de voyage est beaucoup plus précis et beaucoup plus intéressant à lire : De Grenoble au Bourg-d'Oisans, à la Grave et à Saint-Jean-de-Maurienne par le col du Galibier, en 1784.


En ce début du XIXe siècle, ce sont les touristes et les scientifiques qui partent à la découverte et à l'exploration du massif. On peut citer le travail de Joseph Guérin, médecin avignonnais, qui parcourt en tous sens le massif pour relever les altitudes, entrant au cœur du massif  (vallée de la Bérarde, Valgaudemar, Ailefroide, etc), s'approchant des glaciers et dormant même à 2 500 m. d'altitude, comme les futurs alpinistes. L'influence de Saussure, plusieurs fois cité, est sensible. Appliquée au Dauphiné, la démarche scientifique de Joseph Guérin en fait un précurseur des grands explorateurs du Haut-Dauphiné. Il a publié le résultat de ses mesures dans :
Mesures barométriques, suivies De quelques Observations d'Histoire naturelle et de Physique, faites dans les Alpes françaises, et d'un Précis de la Météorologie d'Avignon, Avignon, 1829.
Dans un autre de ses ouvrages : Panorama d'Avignon, de Vaucluse, du Mont-Ventoux et du Col-Longet suivi de quelques vues des Alpes françaises, paru la même année, il décrit le Glacier d'Allefroide (Glacier Blanc et Pré de Madame Carle), le Glacier du Monetier et les Chalets des Arcines (Chalets de l'Alpe de Villard d'Arène).

Parmi les scientifiques, il faut citer le géologue Léonce Elie de Beaumont qui explore le massif lors de ses travaux de relevé de la carte géologique de France. Il donne une des premières descriptions du massif, ainsi qu'une tentative d'histoire géologique de la formation du massif, dans un mémoire publié en 1829 : Faits pour servir à l'histoire des montagnes de l'Oisans, puis complété en 1834.

Quelques amoureux de leur région sentent qu'ils doivent la faire connaître. En 1854, quasi simultanément, paraissent deux ouvrages écrits par des érudits locaux :
- Essai descriptif sur l'Oisans, d'Aristide Albert
- Guide du voyageur dans l'Oisans, du docteur Joseph-Hyacinthe Roussillon. 
Cependant, ces deux ouvrages laissent très peu de place à la haute montagne. Les deux auteurs diffèrent par la vision qu'ils en donnent. Pour reprendre les termes popularisés par Claire-Eliane Engel, on peut dit qu'Aristide Albert, c'est "les monts sublimes" et le docteur Roussillon "les monts affreux". Le docteur Roussillon avait auparavant publié : L'Oisans. Essai historique et statistique, en 1847 où la haute montagne était encore plus absente. On n'y trouve que quelques allusions à ces montagnes qui "attristent le regard par leurs rochers abruptes, par les déchirures de leurs flancs ou leurs anfractuosités profondes, et l'étonnent par leurs pics orgueilleux ou par les glaces qui revêtent leurs cimes."

Deux ans après, deux journalistes, Pierre Fissont et Auguste Vitu, publient un Guide pittoresque et historique du voyageur dans le département de l'Isère et les localités circonvoisines, qui contient une notice spécifique sur l'Oisans. On constate que l'image de la montagne reste conventionnelle, même si un louable effort est fait pour en décrire les beautés. Ce qui reste surprenant est que, dans un guide qui est par ailleurs précis et circonstancié, les sommets eux-mêmes sont oubliés.

Dans le même esprit, l'ouvrage des docteurs Hervier et Saint-Lager sur les eaux minérales de l'Isère contient un guide des Alpes dauphinoises (partie de l'Isère) qui contient quelques itinéraires d'ascensions (Belledonne, Taillefer, etc). C'est le premier guide complet publié mais il révèle encore une grande méconnaissance de la topographie du massif et de l'identification des sommets : Guide aux eaux minérales du département de l'Isère et aux Alpes dauphinoises, par les docteurs Hervier et Saint-Lager, 1861.

Comme dans d'autres régions des Alpes, les Anglais ont été particulièrement actifs. Ils sont les auteurs d'ouvrages fondamentaux pour la description du massif.
Illustrations of the Passes of the Alps, par William Brockedon, paru en 1828, contient un chapitre sur le col du Mont-Genèvre et la route de Turin à Grenoble, avec un description précise et illustrée de la route de Briançon à Grenoble par le Lautaret.
Norway and its glaciers, par James D. Forbes, paru en 1853, contient un chapitre entier illustré sur le Dauphiné. James Forbes est véritablement un pionnier, puisque il est le premier à pénétrer dans le massif lors de deux voyages en 1839 et 1841 et à en donner une description précise et bienveillante. Ce texte fait date dans la découverte du massif et ouvre la voie à de nouvelles explorations.

Le Dauphiné était totalement absent du premier recueil de récits d'ascensions, publié par l'Alpine Club, sous la direction de John Ball, en 1859 : Peaks, Passes, and Glaciers. Aucun sommet n'est même cité dans la table des altitudes des principaux sommets des Alpes. Il faut attendre le "Second series" : Peaks, Passes, and Glaciers; Second series, publié à Londres en 1862, qui contient un chapitre entier consacré au Dauphiné : Excursions in Dauphiné, avec 5 articles, illustré d'une carte et de 14 gravures sur bois. Les articles sont :
    - Introductory remarks
    - The passage of the Col de la Tempe, from the valley of  La Bérarde to the Val Louise; and of the Col de l'Echauda, from Val Louise to Le Monétier
, par R. C. Nichols, F.S.A.
    - The Val de St. Christophe and the Col de Sais, par le Rev. T. G. Bonney, M.A., F.G.S.
    - A sketch of the passage of the Col de la Selle from La Grave to St. Christophe par F. Elliot Blackstone, B.C.L, F.R.G.S.
    - The ascent of Mont Pelvoux, par Edward Whymper.
Ils représentent la première démarche concertée pour faire découvrir les Alpes du Dauphiné. Les textes de T. G. Bonney et E. Whymper seront repris dans leurs propres ouvrages. Il y  a aussi une tentative intéressante pour préciser la topographie du centre du massif, dont la seule description était encore celle de la carte devenue obsolète de Bourcet.
L'Alpine Journal, vol. I-IV (1863-1870), qui continue l'ouvrage précédent, contient aussi des articles fondateurs sur la connaissance des Alpes dauphinoises, dont :
     - Explorations in the Alps of Dauphiné, during the month of July, 1862. Read at the meeting of Alpine Club, June 9th, 1863, F. F. Tuckett, F.R.G.S.
     - The range of the Meije, Dauphiné, Rev. T. G. Bonney, M.A., F.G.S.
     - The Ascent of the Pointe des Ecrins, Edward Whymper, F.R.G.S
Outline Sketches in The High Alps of Dauphiné, par Thomas-George Bonney, paru en 1865, est un livre fondamental et pourtant mal connu. Il marque le passage des touristes, à la recherche des sites pittoresques, aux scientifiques et alpinistes, qui cherchent à donner une description précise et exhaustive du massif et veulent gravir les sommets qu'ils voient à leur portée. Cet ouvrage de T.-G. Bonney contient une carte du massif et des gravures fidèles des différents sommets, dont les premières représentations de la face Nord des Écrins ou de la face Sud de la Meije. Après ce livre fondateur, l'alpinisme dans le massif des Ecrins pouvait véritablement commencer.
Scrambles amongst the Alps in the years 1860-69, par Edward Whymper, dont l'édition originale a paru en 1871, est un autre livre fondamental dans lequel les Alpes dauphinoises sont très présentes. Elles sont mentionnées dès son premier voyage dans les Alpes en 1860. Mais ce sont surtout les récits de son ascension du Pelvoux (1861), de la Brèche de la Meije, de la Barre des Écrins et du col de la Pilatte (1864) qui sont un apport significatif à l'histoire de la découverte du massif.
Hochalpenstudien, 1873, est un recueil des écrits de F. F. Tuckett, traduits en allemand, qui contient les deux articles cités ci-dessus. Il est surtout illustré avec douze dessins des sommets du massif, dont certains sous forme de panoramas ou de profils de montagne, plus nombreux et plus précis que les trois parus dans l'Alpine Journal. Il est accompagné de la première carte en couleurs du massif, au 60.000e, sur base des relevés de la carte d’État-major, avec des corrections et des ajouts de F. F. Tuckett.
A Pioneer in the High Alps. Alpine diaries and letters of F. F. Tuckett, 1856-1874., publié et annoté par le Rev. W.-A.-B. Coolidge, est l'édition des journaux et des lettres de F. F. Tuckett correspondant à ses explorations des Alpes entre 1856 et 1874. Le chapitre sur le Dauphiné restitue l'expédition de F. F. Tuckett dans le massif des Écrins en 1862 de façon plus vivante et plus instantanée que les articles. Il permet d'appréhender les difficultés de compréhension de la topographie du massif par les premiers voyageurs, même quand ils disposaient d'une carte.

Une bonne synthèse de la découverte, puis de l'exploration du massif des Écrins et du Dauphiné par les Anglais se trouve dans cette plaquette de Henri Ferrand : Contribution des Anglais à la topographie du Dauphiné. Elle donne en particulier une bibliographie commentée des livres en anglais sur le Haut-Dauphiné ou massif des Écrins.

Moins actifs, les Italiens contribuent aussi à l'exploration du massif. Martino Baretti parcourt le massif en 1872 et en donne un compte rendu dans le Bollettino del Club Alpino Italian, dont il est fait un tiré un part : Otto giorni nel Delfinato, 1873, particulièrement bien illustré, avec un grand panorama du massif des Écrins depuis le Chaberton.

Dans le sillage de ces fondateurs, une nouvelle génération prend le relais en se consacrant à une exploration systématique du massif et à une action forte pour faire connaître et valoriser ces montagnes. Les grands noms sont : Edouard Whymper, W.-A. Coolidge, Paul Guillemin, Henry Duhamel, Henri Ferrand, Félix Perrin, etc. Peut-être piqués au vif que les Anglais leur aient brûlé la politesse, on voit que les Dauphinois se montrent ensuite très actifs pour défendre leurs montagnes.

Le premier écrit de cette nouvelle génération est l'ouvrage Escalades dans les Alpes de 1860 à 1869, d'Edouard Whymper, traduit par Adolphe Joanne, paru en 1873. Une pré-publication d'extraits du livre, dans Le Tour du Monde en 1872, présente un récit intéressant et bien illustré de la troisième ascension du Pelvoux : Escalades dans les Alpes.

Dans le même temps, le Club Alpin Français met à disposition de ses adhérents, avec le premier annuaire de 1874, une carte du massif au 40.000e en couleurs, qui représente une avancée significative pour la connaissance de la topographie du massif et de la toponymie : Carte topographique du Massif du Mont Pelvoux, 1874.

En 1887, W. A. B Coolidge, Félix Perrin et Henry Duhamel conjuguent leurs efforts pour publier le premier guide d'excursions et d'ascensions du Haut-Dauphiné (massifs des Écrins, des Rousses, des Aiguilles d'Arves et autres massifs voisins) : Guide du Haut-Dauphiné. Il est organisé par itinéraires. C'est l'ancêtre des topo-guide actuels. Il contient en particulier une carte, établie par Henry Duhamel, qui précise la topographie et la toponymie des massifs. Un des intérêts de cet ouvrage est le nombre et la qualité des références bibliographiques pour tous les itinéraires décrits. Cela doit permettre, le cas échéant, de rassembler les éléments d'une histoire de l'exploration et de la découverte des massifs des Alpes dauphinoises. Un Supplément est publié en 1890.

Henri Ferrand, actif défenseur des Alpes du Dauphiné, randonneur mais peu alpiniste, a laissé une bibliographie de 251 titres, dont de nombreux ouvrages et plaquettes consacrés au Dauphiné et à l'exploration ou l'histoire du Haut-Dauphiné :
- Recueil de 15 plaquettes, qui contient en particulier : Statistique des premières ascensions des pics du Massif de l'Oisans, par ordre d'altitude avec une Table par ordre AlphabétiqueLes premières cartes du Dauphiné et Les Noms des montagnes (Mont Salvador-Guillemin).
- La région du Queyras (Dauphiné) d'après les anciens géographes.

Henry Duhamel entreprend lui aussi de faire connaître les massifs du Haut-Dauphiné, avec un certain sens de la publicité. L'ouvrage fondamental auquel il collabore est le Guide du Haut-Dauphiné. Il fait aussi paraître un modeste ouvrage en 1893, qui contient pourtant de nombreuses pages consacrées au massif des Écrins, avec de nombreuses et belles gravures : Grenoble considéré comme centre d'excursions alpestres. La volonté affichée de ce guide est de faire connaître les massifs du Dauphiné aux touristes.

A la différence de Henri Ferrand et de Henry Duhamel, Paul Guillemin écrit ou publie peu, malgré l'énorme travail qu'il fait pour développer l'alpinisme dans le massif. Il est l'un des artisans de la mise en place du réseau de refuges qui permet une meilleure pénétration du massif. On peut citer de lui une petite étude intéressante sur l'iconographie de la Meije : La Meije dans l'image, publiée en 1895.

La fin de siècle voit paraître une profusion de plaquettes, souvent des tirés à part, qui décrivent le massif sous tous ses aspects. Une de ces plaquettes les mieux illustrées est une courte description du massif par E. Debriges : Les Alpes du Dauphiné, parue en 1885.

Acteur plus modeste de l'exploration du Haut-Dauphiné, Armand Chabrand, président de la Société des Touristes du Dauphiné, met bien en valeur les montagnes du Dauphiné, avec l'aide de l'illustrateur Émile Guigues, dans une petite plaquette qui donne le compte-rendu du congrès du Club Alpin Français à Briançon en 1886, le premier congrès tenu dans cette région des Alpes : Congrès du Club alpin à Briançon. (1887).


En marge de ce sujet, on peut lire les quelques réflexions d'Albert de Rochas d'Aiglun sur la toponymie de ces régions et sur le travail à mener pour rétablir une toponymie exacte : De l'utilité d'un glossaire topographique. L'ouvrage de Daniel Mourral : Glossaire des Noms Topographiques les plus usités dans le Sud-Est de la France et les Alpes occidentales, paru en 1907, peut être considéré comme une réponse à cette demande.

Sur un thème proche de la découverte des massifs du Haut-Dauphiné, vous pouvez consulter les pages thématiques consacrées aux images et représentations anciennes des trois principaux sommets du massif :
- Images anciennes de la Meije.
- Images anciennes de Pelvoux.
- Images anciennes des Écrins.

Pour aller plus loin : Le massif des Écrins – Histoire d’une cartographie, de l’Antiquité à l’aube du XXe siècle, par Jacques Mille, Jean-Marc Barféty et Michel Tailland, Éditions du Fournel, 2019.