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Auguste Ducoin

Jean Marie Auguste Ducoin est né à Grenoble le 27 mai 1814 (et non 1815, comme le dit A. Rochas), fils de Joseph Auguste Ducoin, propriétaire, et Marie Adelaïde Tivollier (fille d'un notaire de Saint-Etienne-de-Crossey). Il est le neveu d'Amédée Ducoin, conservateur de la bibliothèque de Grenoble de 1816 à 1848.

Licencié en droit en 1836, il exerce d'abord la profession d'avocat Grenoble, puis s'installe à Lyon en 1843, où il rejoint la Compagnie des fonderies et forges de la Loire et de l'Ardèche.

Il meurt le 4 avril 1894.

Sa collection d'estampes est vendue à Paris en mars 1896 :
Catalogue d'estampes au burin, lithographies et eaux-fortes du XIXe siècle, œuvre de Prud'hon, vignettes de l'époque romantique, quelques dessins, provenant de la collection de feu M. Auguste Ducoin de Lyon, dont la vente aux enchères publiques aura lieu [...] le jeudi 26 mars 1896
Paris, 1896

Bibliographie

Il est l'auteur de 3 études historiques, " trois écrits remarquables qui décèlent de grandes recherches et de consciencieuses études", comme le dit Rochas :
    Paul Didier. Histoire de la Conspiration de 1816.
    Paris, Dentu, 1er mai 1844, in-8°, 320 p.
    Études révolutionnaires. Philippe d'Orléans-Égalité. Monographie. Ouvrage contenant des documens inédits sur Philippe d'Orléans. Orné d'un fac-simile.
    Paris, G.-A. Dentu , 1845, in-8°, 356 p.
    Particularités inconnues sur quelques personnages des XVIIIe et XIXe siècles. I. Trois mois de la vie de Jean-Jacques Rousseau.
    Paris, Dentu, 1852, in-8°, 104 p.

En quatrième de couverture, il annonçait un autre ouvrage consacré à Charles Fourier, dans cette collection des Particularités. Il n'a jamais paru et l'activité littéraire d'Auguste Ducoin semble s'être arrêtée après cette étude sur Jean-Jacques Rousseau.

Sa monographie sur la conspiration de Paul Didier en 1816 a été presque entièrement recopiée par L.-G. Michaud dans sa Biographie, ou Vie publique et privée de Louis-Philippe d'Orléans, Paris, Garnier frères, 1849. L.-G. Michaud a été condamné pour plagiat par la tribunal correctionnel de la Seine en janvier 1850 (voir J.-M. Quérard, Les supercheries littéraires, III, pp. 249-251).

Auguste Ducoin a publié des articles biographiques et des critiques dans la Quotidienne, l'Union, le Correspondant, etc.


Catalogue de la vente Ducoin (source : Gallica)
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Un portrait d'Auguste Ducoin

Auguste Ducoin était un familier du salon de Mme Yéméniz, la femme du célèbre bibliophile lyonnais. Dans une étude parue dans la Revue d'histoire de Lyon, 2e année, 1903, Un salon littéraire à Lyon (1830-1860). Madame Yemeniz, par C. Latreille (pp. 21-45), on trouve ce portrait d'Auguste Ducoin (pp. 35-36) :
« Dans cette foule d'invités de choix, faisons une place à part à deux hommes que Mme Yemeniz honora d'une affection particulière, Auguste Ducoin et Victor de Laprade.
Le premier, avocat du barreau de Grenoble, secrétaire de Berryer, vint se fixer à Lyon en 1843 et vécut dans l'intimité la plus étroite avec la famille Yemeniz, avant qu'il fût attaché à la direction de vastes entreprises métallurgiques. Collaborateur estimé de la Quotidienne, de l'Union, du Correspondant, historien consciencieux et pénétré des méthodes modernes, dans son Paul Didier et son Philippe-d'Orléans-Egalité (1), collectionneur d'un goût artistique très sûr, Auguste Ducoin était un esprit distingué, à qui l'industrie a fait manquer la réputation que la littérature lui promettait. Aussi modeste qu'il était d'intelligence supérieure, il avait un esprit original et brillant ; sa conversation était semée d'anecdotes, de traits, de peintures si bien tracées que l'on croyait voir les choses et les hommes dont il parlait : c'était un régal que de l'entendre.
(1) On peut apprécier diversement la thèse soutenue par A. Ducoin dans Paul Didier, Histoire de la conspiration de 1816; mais la documentation en est très minutieuse et très riche, et Vaulabelle y a puisé largement. Son Philippe-d'Orléans-Egalité (paru en 1845) fut copié presque littéralement par Michaud dans sa Biographie universelle : cf. Quérard, Supercheries littéraires, t. III, p. 250.  »

Ouvrages de cet auteur sur ce site

Trois mois de la vie de Jean-Jacques Rousseau

Sources  (Voir : Liste des sources et références)

Rochas, I, 336, avec 2 erreurs :
    - naissance en 1815, au lieu de 1814
    - confusion entre l'étude sur la conspiration de 1816 et la biographie de Philippe d'Orléans dans l'affaire de plagiat avec Michaud.
BNF et CCFr